Psychanalyse

Cartel franco-brésilien de psychanalyse

Thomás de Barros

01 fevr 2017 à 21h

Les paradoxes de la représentation dans les manifestations de juin 2013 au Brésil. Conférence de Thomás de Barros, chercheur en théorie politique, Sciences-po Paris.

Modérateur : Roland Chemama. Discutant : Pierre-Christophe Cathelineau

Que peut-on appeler transmission dans la sphère de la politique ? On pourrait penser que dans nos démocraties, du fait que les responsables politiques « représentent » le peuple, la transmission se fait du « bas » vers le « haut ». Ne doit-on pas cependant renverser cette perspective dès lors que l’on perçoit que « le représentant est celui qui amène le groupe représenté à l’existence » (Samuel Hayat) ? Dans une perspective « constructiviste » on peut d’ailleurs se référer à l’apport de philosophes contemporains de la politique qui abordent celle-ci à travers des concepts empruntés à la psychanalyse. La question de la représentation se pose de façon particulièrement sensible lorsqu’un mouvement refuse d’assumer le leadership dans une situation qu’il a en grande partie provoquée. Cela a été le cas avec le Movimento Passe Livre, très engagé en 2013 contre l’augmentation du tarif des transports au Brésil, mais qui affirmait ne pas vouloir guider les masses qu’il avait réveillées. Au-delà de la politique cet exemple peut nous interroger sur la subjectivité de notre époque.