Le dernier roman de l’écrivaine Roxana Pinto nous introduit dans la vie d’une peintre muraliste qui a quitté son pays d’Amérique Centrale quelques années plus tôt, afin d’intégrer l’École des Beaux-Arts de Paris, grâce à une bourse d’études.

Anadí, personnage central, est une peintre costaricienne âgée de 33 ans qui vit entre deux mondes, deux cultures, deux langues, s’interroge sur son identité et dresse souvent des parallèles entre son pays d’origine où elle a grandi, et la vie qu’elle mène à Paris. Elle nous fait part de ses doutes, de ses introspections et de sa sensibilité pour la protection de l’environnent. Elle se livre également avec intimité sur les rencontres et les séparations ayant marqué sa vie. Anadí est ce que Walter Benjamin a appelé un flâneur. Ses cheminements dans les rues de Paris sont rythmés par de multiples rencontres et rendez-vous manqués avec une foule de personnages d’origine diverses. Ses flâneries sont entremêlées de rêves, de souvenirs, de rencontres amoureuses, le tout mêlé de sensualité et de passions sexuelles et artistiques. L’exil de la jeune femme est volontaire. Il n’est ni politique ni forcé, et pourtant, le retour dans sa terre natale et son souhait de renouer avec ses attaches familiales se voient sans cesse reportés. Aux lecteurs de se demander si la vie d’Anadí en France est un voyage sans retour, ou si elle est au contraire destinée à repartir vers d’autres horizons.

Le livre aborde des questions au cœur de notre société comme le fait d’être étranger dans un pays occidental, la place de l’artiste face à la production d’une œuvre picturale, la finalité de l’art et son association avec la publicité.

Présentation en espagnol avec traduction simultanée.